Du Mali au Mozambique, en passant par la Libye et la République centrafricaine, la présence militaire russe se renforce sur le continent africain, sous le regard attentif et inquiet des pays occidentaux en général et européens en particulier. Dernier événement en date : la livraison d’hélicoptères et d’armes russes au Mali, peu après l’annonce faite par Emmanuel Macron, le 10 juin 2021, de « transformer profondément » la présence française au Mali, notamment par le retrait d’une partie des troupes de l’opération Barkhane. Si la présence chinoise est, pour sa part, plus ancienne, celle-ci s’est approfondie et diversifiée au cours des vingt dernières années, allant du cadre d’échanges commerciaux Belt and Road Initiative (BRI) au financement ou à la réalisation de projets d’infrastructures à Madagascar, au Kenya ou en Éthiopie, en passant par les secteurs extractifs et l’approvisionnement en matières premières (minerais et hydrocarbures). Cependant, l’activisme russe comme chinois ne se limite pas aux intérêts économiques et commerciaux ; les deux pays affichent clairement leur volonté de se présenter comme des alternatives aux pays occidentaux et multiplient les initiatives diplomatiques, y compris via la « diplomatie du vaccin », pour asseoir leur influence et réaffirmer leur puissance sur le continent.
Ainsi, à travers l’appui de « nouveaux » acteurs comme la Russie et la Chine, les États africains ont l’opportunité de (ré)affirmer leur politique nationale et/ou de la remodeler. Mais quelles sont les réelles motivations de Moscou et de Pékin en Afrique subsaharienne ? Dans quelle mesure l’activisme récent de la Russie diffère-t-il des précédentes poussées diplomatiques dans la région ? Peut-on discerner des stratégies cohérentes, tant du côté chinois que du côté russe ? Enfin, comment les pays d’Afrique subsaharienne reçoivent-ils les initiatives russes et chinoises, et qu’impliquent celles-ci pour l’Union européenne ?
Afin d’évaluer ces nouvelles dynamiques politiques et sécuritaires dans la région et leurs implications pour l’Europe, nous aurons le plaisir d’accueillir M. Stanislav SECRIERU, analyste à l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (EUISS) et spécialiste de la politique extérieure et sécuritaire russe durant la période post-soviétique, ainsi que M. Padraig CARMODY, professeur au Trinity College de Dublin, où il enseigne l’économie politique de la mondialisation en Afrique.
Lignes de recherche : Indo-Pacifique ; Sahel et Afrique subsaharienne
© Tmaokisa, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
Conférence du soir
La présence croissante
de la Russie et de la Chine en Afrique
M. Stanislav SECRIERU
M. Padraig CARMODY
Modératrice : Myrto HATZIGEORGOPOULOS
Langue : anglais
Interprétation simultanée en néerlandais et en français
18 novembre 2021, 17 h 00 – 18 h 30
Au centre de conférences du campus Renaissance
> 16 h 30 : Accueil
> 17 h 00 : Conférence
> 18 h 30 : Réception
En ligne via la plateforme Skype
> A partir de 16 h 00 : Accueil –
connexion à la conférence en ligne
> 17 h 00 : Conférence
Vidéos de la conférence :
> M. Stanislav SECRIERU
> M. Padraig CARMODY
Campus Renaissance
Rue Hobbema, 8
1000 Bruxelles
Les participants au centre de conférences du campus Renaissance doivent être en possession du Covid safe Ticket et d’un masque buccal.