Conférence 2020 01 23 - IRSD-KHID-RHID

La posture militaire britannique est fortement imbriquée dans le cadre anglo-américain et otanien. La participation du pays à la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union européenne a toujours été très modeste en raison du refus de Londres de voir cette politique gagner en importance et mener vers une forme de fédéralisation de la défense européenne.

Le Brexit ne signifierait aucunement la fin des coopérations bilatérales (l’« entente cordiale » franco-britannique des accords de Lancaster House, la coopération militaire anglo-néerlandaise, etc.) ou trilatérales (associant France, Royaume-Uni et Allemagne), ni la fin de la participation britannique à des coalitions militaires ad hoc ou à des missions de gestion de crise. De même, le Royaume-Uni pourrait toujours participer en tant que pays tiers à des missions et opérations PSDC ainsi qu’à des programmes de coopération industrielle dans le domaine de la sécurité-défense.

Si le Royaume-Uni veut rester un acteur majeur en matière militaire, les contraintes budgétaires demeurent : il devra passer par des arbitrages budgétaires s’il souhaite reconstruire son outil militaire mis à mal ces dernières années. Quelles seront les conséquences du Brexit sur la PSDC alors que le Royaume-Uni est le seul pays européen avec la France à disposer du plus large panel de moyens de combat jusqu’au spectre de haute intensité et à la capacité d’entrer en premier?

Afin de nous éclairer sur la posture militaire britannique et les conséquences du Brexit en matière de défense en Europe, nous aurons le plaisir d’accueillir monsieur Yves Boyer, professeur émérite de l’École polytechnique et ancien directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), think tank français de réputation international.

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Lignes de recherche : Architecture de sécurité et de défense ; Europe